J’avalerai tout, jusqu’à la moindre bouffée de bonheur qui traîne. Je pousserai le monde vers l’avant, soutiendrai mes autres, sourirai avec cet air insolent qui redonne du courage.
Je sentirai cette force, celle qui disperse les tremblements des mains, qui dénoue la gorge et calme l’esprit pour nous orienter vers une fin heureuse.
Je marcherai, droit devant sans me laisser distraire par les multiples tentatives de l’enfant qui a peur en moi.
Je lui dirai : « Tais-toi enfant, tu ne meurs pas en me laissant grandir, prête-moi ton énergie et je te porterai le reste du chemin. »
Je redresserai la tête, fixerai l’horizon, mes yeux sont déjà secs et le vent a tourné, il me pousse plus loin toujours.
J’y suis presque.