Tout est vu derrière ces yeux à des années lumières d’ici. Tout est entendu, compris, senti mais laissé de côté car ta voix s’adresse à quelqu’un d’autre, certainement. Ton écho et mon ombre ensemble se rapprochent et mon cœur amoché se rompt, rétrécit à m’installer le doute.
J’ai envie d’avancer un peu, d’un pas mais c’est difficile en traînant les pieds et marchant en arrière. On dirait que le vent m’est défavorable, un autre jour, peut être, quand le moment sera venu, l’ « heure H » tapante et mon courage fermement attaché à mon âme.
J’ai comme l’impression d’être à l’intérieur d’un songe que je ne contrôle pas. Mon histoire se déroule et mon corps ne bouge pas, je ne peux qu’imaginer la douceur de ta peau tout en restant gelée dans ma prison de rêve ou mes mots sont si doux et mes gestes te plaisent.
Un regard manqué, une réplique mal tournée…ne vaudrais-tu pas plus qu’un abandon précoce ou ne serait-ce pas plutôt moi, moi, moi et l’effet de ma défaillante volonté. Je pense et traîne et reste sur place, en détournant les yeux mes sentiments s’effacent, un peu.